Le Niger a-t-il expulsé les sociétés minières françaises d’uranium ?
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Sur les réseaux sociaux, dont X et Facebook, des internautes affirment que le Niger aurait expulsé les sociétés minières françaises d’uranium après le retrait du permis d’exploitation d’un important gisement d’uranium à Oran. L’affirmation n’est pas tout à fait exacte.
La publication virale est largement partagée par les comptes pro-russes sur les réseaux sociaux dont X et Facebook avec ce message : ‘‘Le Niger expulse les compagnies minières françaises d’uranium après avoir expulsé les troupes françaises.’’. Avec l’image à l’appui du Président français et nigérien (lien archivé ici). Le post sur X a cumulé plus de 3,5 millions de vues et partagées plus de 7 495 fois.
Grâce à une recherche sur Google avec des mots-clés « le Niger a expulsé les entreprises françaises », nous avons retrouvé dans plusieurs articles de presse nationaux et internationaux que le Niger a plutôt retiré à l’entreprise française Orano le permis d’exploitation de mine d’Imourare, l’un des plus grands gisements au monde.
Dans ce document, le Groupe Orano indique qu’il exploitait trois mines au Niger, dont une seule est encore en activité : celle de l’Aïr (prolongée jusqu’en 2040), le site minier d’Akokan, situé à une dizaine de kilomètres d’Arlit est fermé depuis fin mars 2021 et enfin la mine d’Imouraren qui vient d’échapper à la multinationale. Ce dernier est considéré comme l’un des plus grands gisements d’uranium au monde, avec des réserves estimées à 200.000 tonnes. Les détails sont disponibles sur le site d’Orana et dans CourierInterntional.
Cela intervient dans un contexte où les relations entre le Niger et la France se sont considérablement détériorées depuis le coup d’État du 26 juillet 2023, lorsque l’armée a pris le pouvoir et a mis fin au mandat du président élu Mohamed Bazoum.
Mahamdou ISSIAKA