Albarka Journal du Mali

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C’est la nuit. Tout est obscure. Je suis seul dans ma chambre. Confronté à la solitude, je décide de sortir pour écrire. Un exercice qui a le don de me faire le plus grand bien surtout si on prend en compte tout le temps que je prends dernièrement avant de vous écrire sur Borevi. C’est toujours la même excuse dira le lecteur. Combien de fois m’a-t-on appelé, je ne sais plus, monsieur est toujours occupé, le voilà le refrain . Il n’aura pas tort de le penser mais j’aimerai au moins qu’il sache que j’étais occupé à faire ce que j’aime faire le plus au monde : écrire.
Cher lecteur, écoutes moi, je partage avec toi quelque chose qui me tient énormément à cœur alors écoutes moi. Tu sais, j’ai toujours eu peur des stages, maintes fois, on me l’a proposé mais j’ai toujours refusé. Pas qu’une fois, pas que deux fois mais plusieurs fois et à chacun de ces moments, j’inventais une excuse, je cherchais un moyen pour me faufiler parce qu’au fond, j’en avais vraiment peur, pas qu’un peu mais trop peur. L’éternel écolier en moi ne se voyait nullement dans cette phase de transition et à qui voulait l’entendre, je disais qu’un stage, c’est de l’exploitation, c’est une perte de temps, que ça ne servait à rien. Sincèrement, je le pensais jusqu’à récemment ou j’ai commencé un stage au Journal du Mali.

J’espère que Lemine ne lira pas ce texte sinon j’aurai tous les problèmes du monde. Il dira que j’ai changé de discours mais comment ne pas le faire si on a la chance de côtoyer des personnes aussi exceptionnelles que talentueuses que celles du Journal du Mali.
J’ai commencé la peur au ventre mais il fallait me lancer. Il me fallait tenter l’expérience pour voir ce que ça allait donner mais sincèrement, je suis comme un oiseau migrateur, je ne suis jamais sur place. Je déteste me réveiller tôt le matin, aller à un travail et revenir le soir. Pour moi, c’est une routine à tuer un homme, à lui enlever tout goût à la vie, en faire une machine à répéter les mêmes choses tous les jours. Je suis tel un oiseau, j’aime voler, être à mille lieues différentes, découvrir de nouvelles choses, de nouvelles sensations, je ne suis présent que pour un moment, éternel voyageur, je n’ai nulle attache, pour moi seul compte de partir car le monde est vaste, la terre est notre maison et que chaque nouvelle rencontre est une découverte de soi. Et par peur de perdre tout cela, cette grande liberté, je fuyais le monde professionnel. Mais à aucun moment au Journal du Mali, je n’ai ressenti de l’ennui ou de la monotonie. J’en ai savouré chaque seconde, chaque instant pour moi est un événement. Au fond de moi, assis à coté de ces personnes que j’admire et que j’estime, j’avais envie de danser, de crier, de sauter mais je faisais un effort surhumain pour contenir ma joie. Il y’a tellement de choses à dire que je ne pense point pouvoir finir de le narrer même dans un livre mais j’ai envie d’essayer, non, j’en ai besoin pour demain me remémorer ces moments, me les rappeler et le temps d’une lecture les revivre.
J’aime arriver le matin, dire bonjour à Fatou, asperger mon parfum partout parceque Haidara dit que c’est un parfum bon marché. J’aime enlever mon ordinateur de mon sac, la première chose à faire comme me l’a apprise Idelette. J’aime regarder Mohammed écrire, si sérieux quand il a du travail et pour le taquiner. Je l’appelais des fois Germain comme tout le monde d’ailleurs.

Boubacar, voici celui qui a le don de faire rire tout le monde. Je me rappellerai à jamais de cette citation « Deux êtres vous manquent et tout est dépeuplé ». Sacré Diallo, le seul malien à avoir pu voler la vedette à Alphonse de Lamartine.

Si la bienveillance était une personne, sans doute qu’elle aura pour nom Fatoumata Maguiraga, si gentille, si humaine, celle qui partage tout avec tout le monde. Notre madame Economie pour qui les chiffres et les statistiques n’ont aucun secret.

Idelette, celle qui a publié mon premier article écrit pour le « Journal du Mali ». Envahi par un mélange de fierté et de bonheur, j’aime retourner sur le site pour voir ce premier papier qui me rend si reconnaissant à chaque fois que je vois Idelette mais encore ces moments ou elle m’enseigne, qu’elle me parle de journalisme, de la façon de rédiger un article, de tous ces livres et de ces films qu’elle m’a fait découvrir mais surtout pour son temps et sa patience pour le stagiaire que j’étais.

Mohamed, c’est un mélange de beaucoup de choses. Je ne parvenais point à le cerner, si sérieux quand il écrit. Il est méthodique, d’abord un brouillon où il prend les notes. Dans sa tête, il prépare déjà tout son papier. C’est un cas Mohamed. S’il est sérieux, il sait aussi détendre l’atmosphère, tout compte fait, c’était mon voisin, je lui dirai un jour que j’ai été fier de m’assoir à ses côtés et que j’ai adoré la couverture sur Modibo Sidibé. Boubacar Haidara est notre rédacteur en chef, je le connaissais avant le JDM parce qu’au départ on était sur le plateau du Mali Talkshow ensemble, du moins, je pensais le connaître, il m’avait fait une forte impression. Un jour sur le plateau alors que je citais « INVECTUS » de William Ernest Henley, il a expliqué que c’était un poème que répétait énormément Mandela. Si j’ai été ébloui en un seul jour, imaginez donc mon état durant ces nombreux jours passés à ces cotés. Il n’y a pas de jour où on n’apprend pas avec lui, j’aime l’appeler « El Capo El Tutti », je ne sais pas si c’est ainsi que ça s’écrit mais sachez que cela signifie « Boss » . La culture générale de Haidara est immense et laissera bouche-bée plus d’un. Il te parlera avec la même facilité de livres, que des animés, du football de même que de la musique, de la politique et de l’histoire. Haidara est une bibliothèque, malgré tout cela, il est si humble et est de ces hommes qu’on est fier de côtoyer.

Chaque vendredi, on allait ensemble à la mosquée, c’était notre moment et je me rappellerai à jamais de ce jour où on a défié la pluie, on n’est rentré tout mouillé mais je ne regrette rien et si c’est à refaire, je le referai mille et une fois pour en chérir à tout jamais le souvenir. Alors que je finissais mon stage, est venu un nouveau stagiaire, on l’appelle tous Asco. Pour moi, Asco, c’est comme un frère, il vient de la même région que moi : Tombouctou et j’adore quand on parle ensemble sonrhaï. Il me rappelle chez moi et à quel point la plus belle ville du monde me manque autant. Au-delà du fait que nous venons tous de la même région, Asco est un jeune très brillant, il sait faire des recherches, il a un don pour avoir les bons sujets et sa plume est d’une grande beauté.

Je pourrai passer des journées à écrire sur mes moments au Journal du Mali. Je ne finirai pas car j’aime tout de cet endroit : le professionnalisme de mes collègues, la bonne communication dans le bureau, nos moments sur le terrain, dans la cuisine, les jours de bouclages, le Fakhoye du jeudi, l’odeur du Lipton chaud qui envahit le bureau, nos collègues de TM1. Tout absolument tout du Journal du Mali me manquera. Pour une fois, l’éternel passager que je suis a eu envie de se poser. Jamais, cela ne m’ait arrivé, j’ai toujours eu peur de travailler mais je pense que le JDM m’a définitivement soigné et m’a donné envie de voler et d’aller découvrir en profondeur ce que réserve le monde professionnel.

Je ne suis pas le seul à avoir un tel sentiment, d’autres stagiaires me l’ont dit alors au nom de tous ces stagiaires et en mon nom, je dis merci à tous ceux qui sont au Journal du Mali pour leur bienveillance, leur patience, leur professionnalisme, leur enseignement et surtout pour leur temps si précieux qu’ils nous ont consacré. Sachez qu’on vous sera éternellement reconnaissants. Que le temps d’un stage, vous avez rendu des hommes et des femmes heureux.

Vos sourires, vos voix, vos conseils, vos enseignements et même vos gestes guideront à jamais mes pas.

Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve, je suis un aventurier de la vie, je m’en vais chaque jour découvrir le monde à la rencontre de nouvelles personnes, de nouvelles sensations, je ne sais quelle serait ma prochaine destination mais permettez moi de vous dire que j’ai été fier de faire escale chez vous et soyez fiers de vous car vous ne le savez peut-être pas mais vous êtes les bâtisseurs d’un monde meilleur chers guerriers de l’information.

Yehia Boré

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