À quelques semaines de la rentrée scolaire, l’incertitude plane encore, encore des négociations entre la synergie des syndicats grévistes et les enseignants.
Un scénario presque répétitif dans un pays où la moitié des écoles est fermée par des groupes obscurantistes et où plusieurs millions d’enfants sont privés de leur droit à l’éducation.
Décidément, au Mali, c’est la dégringolade partout dans le domaine de l’éducation.
Le tougou – tougou, bari- bari des années scolaires est devenue une norme. Dans tout ça, c’est le silence des parents d’élèves qui est inquiétant, face à un système scolaire archaïque, des salles de classe, très souvent vieilles et bondées d’apprenants.
Quel enseignement de qualité peut – on donner dans une classe de 150 élèves, avec des salles de classe sans ventilateurs et électricités ?
Quel bon citoyen voudrons-nous avoir si nous nous amusons avec son éducation, sa santé, et même sa dignité ?
C’est à l’école que nos enfants apprennent à pisser sur le mur, à entrer par la fenêtre, à sauter du mur et à tricher, car le maître ne peut le voir entre cent autres camarades.
Ne pensez-vous pas qu’une vraie révolution commence par l’école et par l’éducation citoyenne ? L’éducation, n’est-elle pas un droit ? Si oui, pourquoi chez nous, elle fait objet de négociations ?