Aujourd’hui…tu es venu à moi, tu pleurais, tu étais en larmes…Et je ne savais comment te consoler tellement que je t’aime !
Cela a débuté dans la plus belle ville du monde au temps où nous étions innocents, pas aussi innocents que cela car en ce temps, on se gavait déjà de cinéma, on pensait que la vie était un roman feuilleton, que tout n’était que poésie, douceur et amour.

Ah le bon vieux temps

Voilà qu’un de ces beaux matins, en partance pour l’école pressé comme toujours, je courais car j’étais toujours en retard, c’est carrément devenu mon quotidien, le retard cela s’expliquait par ces longues heures de causeries la qui n’en finissait pas devant la porte d’Alpha Abdoulaye ou de Mohamed Lamine Maiga à Badjindé, ces nuits avec notre ami, le grand Koutaye à Sankoré sur les dunes de sable. On parlait de tout et de rien , on s’amusait comme des fous, un rien alimentait la causerie. On parlait de beauté, de show , de divas, des fois, on jouait aux intellos sur des thèmes d’actualité avec peu d’arguments mais on était si jeunes, si insouciants, si rêveurs et on commençait à découvrir Tombouctou dans toute sa splendeur. Et comme un éternel recommencement on était les acteurs d’un scénario qui s’est joué mille fois dans cette belle cité, à mille endroits différents, peut être chez toi au loin de moi, tu as vécu la même histoire.

Toujours est-il que je suis sur cette route, tellement de pensées me traversent la tête…Que vais je bien inventer cette fois pour avoir accès à la salle, je cours encore et encore. Et soudain comme par magie, tu apparais de l’autre côté de la route, sac au dos, tu allais à l’école Imam Ben Essayouti. Combien de victimes comme moi, cette école a fait, de combien d’histoires , ses murs sont témoins, cela n’en finit pas et tellement de grand frère m’ont rencontré leurs calvaires.

Et voilà que je m’y prenais également sans le savoir, belle à ravir, telle une princesse, tu marchais, je ne saurai te décrire tellement tu étais majestueuse. Est-ce tes yeux qui m’ont attiré, je ne sais pas? Est ce ta tête, est- ce ton sourire, est-ce ta démarche, je ne sais pas? Tout en toi était grâce et je succombais au premier regard.

Je le savais sans le savoir, tu te tournais, tu souriais, je me tournais, je te voyais, je souriais aussi.
Tu allais à ton école, j’allais à mon école, dos tourné, on se souriait, n’en déplaise à Shakespeare, je voyais déjà en toi ma Juliette sans savoir quel sera le sort de Roméo.

Me voilà en classe, je ne sais comment ?
Mais j’y suis, d’habitude, je fatigue tout le monde, je crie partout, j’aime me faire remarqué, du coup, j’ai pour habitude de beaucoup parler, dès fois, j’en fais trop et on me demande de la fermer.

Et voilà aujourd’hui Monsieur qui pense, je connais tout qui pourtant n’a rien dans la caboche que des bandes dessinées ne fait que rêvasser en classe.

À la grande surprise de tout le monde, les amis étaient étonnés, d’autres pensaient que j’étais malade.

Et pourtant je l’étais de la plus belle des maladies, de la plus belle des folies… J’étais amoureux , je ne me l’expliquais pas . Et c’était ça l’amour, on ne sait ce qu’on aime mais on aime. Et l’amour a sa raison que la raison ignore.
Pire qu’un coup de foudre, je sentais quant à moi tout un canon de foudre sans vouloir voler la vedette à James Cameron, mon cœur était tel celui de Jack à sa toute première vue de Rose. Et je rêvais déjà de quelle destination nous réservait notre Titanic à Elle et moi ?

Mille et une questions me trottinaient déjà à l’esprit ?

De prime abord, va t-elle m’aimer, va t-elle m’accepter, d’ailleurs est ce qu’elle sait que je ne dors plus à cause d’elle?

La suite dans le prochain récit : L’ amour, un parcours de combattant !!