Voilà bientôt trois jours que j’ai écrit ce titre mais que je ne parvenais pas à continuer car parler d’amour, c’est ouvrir son cœur et offrir une part de soi aux autres. C’est un voyage en soi, un dialogue avec sa propre personne. Alors le lecteur doit comprendre qu’en même temps que je lui parle, je me parle à moi aussi. Que ces mots sont pour moi une introspection, un cheminement vers la guérison et surtout une somme de leçons apprises au fil des années.

Et j’espère qu’en ces mots, le lecteur se retrouvera aussi car ne dit-on pas que  » l’histoire d’un homme, c’est l’histoire de tous les hommes  »

Aimer et être aimé est sûrement la plus belle chose qui puisse arriver à une personne au monde, quand cet amour ne souffre d’aucune ambiguïté. Cette réciprocité en amour vous fera gravir
tous les montagnes du monde. Vous vous sentez exceptionnelles car vous êtes l’alpha et l’oméga de la vie d’une autre personne, son essentiel, sa raison de vivre. Vous êtes si heureux que la misère du monde, devant vos yeux, n’aura plus aucun sens. Vous ne connaissez pas de douleurs, ni de souffrances, vous êtes aimés et vous aimez. Vous avez atteint le nirvana, le
sommet. Vous vivez quelque chose de divin : l’amour.

On ne finira jamais de parler des délices de l’amour. Les rois et les fous sont tous égaux devant ce mot car personne n’y est indifférente. À ce moment précis, vous vous sentirez capable de soulever le ciel et la terre. Vous devenez poète, les yeux de l’autre vous font rêver. Vous la possédez. Vous vous appartenez. Même séparés en un instant, vous avez envie de savoir ce
qu’elle fait. Est-ce qu’elle pense à vous ? Attends je vais l’appeler pour voir ? Non, je ne l’appelle pas maintenant. Après peut-être ? Les minutes pour vous deviennent une éternité. Vous savez, vous êtes entrain de connaitre et de vivre le véritable amour. Au fond de vous, vous le sentez et vous avez peur qu’un jour, ça finisse mais vous vous chassez vite cette idée de la tête, ça ne peut pas finir. Ça ne doit pas finir. Vous vous aimez après tout.

Et le jour tant redouté arrive comme si c’était une fatalité car les plus belles choses ont une fin. Il ne suffit pas juste de s’aimer pour être ensemble. Parfois, il faut encore plus mais où trouver ce plus ? La peur s’installe, plus de messages, plus d’appels, plus de visage souriant. Le sourire
et la beauté en vous s’évaporent car votre essentiel, celle qui donne un sens à votre monde s’en est allée. « une seule personne vous manque et la terre est dépeuplée « .

Après tout, il faut vivre car la vie continue et que vous vous devez de vivre alors vous vivez sans réellement vivre. Les choses pour vous n’ont plus de saveur. Les routes
sont longues, les conversations sont monotones. Tout est sans intérêt mais vous vivez quand même. À ce moment, vous êtes le plus grand malade au monde mais aucun médecin n’a de remède pour vous. Tout est désolé mais c’est votre vie et vous la vivez quand même.

Le temps passe avec lui, emporte tout vos souvenirs, vous n’êtes plus humains, vous devenez une machine. Vous vous cachez dans le travail, vous vous inventez des prétextes pour ne pas ouvrir votre cœur à une autre personne de peur de ne pas être encore brisé. C’est alors que vous cessez même de vivre, vous existez car une vie sans amour n’est qu’existence . Et le temps
passe et vous restez toujours renfermé . Vous souriez au monde et pourtant une partie en vous est brisée. Une partie que vous avez refusé de réparer car vous ne cessez de fuire .

C’est là que vous devez comprendre qu’aimer, c’est aussi accepter de souffrir, c’est oser aller à la rencontre de l’inconnu, de l’infini. C’est une aventure remplie de risques mais qui mérite d’être vécue quelqu’en soit la souffrance et la douleur qui pourraient en résulter. D’ailleurs demandez vous : Êtes-vous heureux d’être seuls ? Cette solitude vaut+elle mieux que de courir des risques?

Je ne pense pas quant à moi qu’il nous faut arrêter de vivre parcequ’on a été déçu, nous renfermer et ne pas laisser la chance à toutes ces personnes qui au quotidien nous font des signes, qui n’attendent qu’un petit geste de notre part pour s’ouvrir à nous.

Aimer, c’est aussi souffrir mais rien au monde ne doit vous empêcher de vivre ces moments, d’être heureux même si ce n’est que le temps d’un instant, connaitre l’extase et au fond de vous, pouvoir dire un jour : J’ai aimé.

Alors ne regretterez jamais d’avoir aimé, car ce serait regretter d’être en vie.

Vous savez s’il y’a une vérité absolue, c’est que personne n’est éternelle et nul ne sait combien de temps, il lui reste à vivre alors ne vous tuez pas étant en vie car quelque soit ce que vous cherchez, si vous n’avez pas une personne avec qui la partager, vous comprendrez que toute votre
guerre n’aura servi à rien, que tout votre argent n’est que du papier car vous pourrez payer du plaisir, payer des gens, payer des choses et au fond, vous serez vides car l’absence d’amour ne fera de vous qu’une personne émotionnellement handicapée.

Que serait une rose sans ses épines ? Que serait l’amour sans ses revers ? Juste un mot aussi simple qu’anodin alors arrêtez de vous faire souffrir, arrêtez de lutter contre le monde, cessez de vous trouver toujours des excuses et de vous créer des fausses préoccupations. Arrêtez de vous leurrer ! Désormais, considérez que vous êtes guerris, que le monde est votre maison
et ouvrez enfin votre cœur aux autres et aimez ! Soyez aimés car vous le méritez !

On oublie souvent de vous le lire mais vous le méritez.

Alphonse de Lamartine a dit ceci :  » Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive. Hâtons-nous, jouissons !
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ; Il coule, et nous passons !  »

Quand à moi, je vous le dis : JE VOUS AIME.

Yehia Boré