De « oui, je le veux ! » à « si je l’avais su ! »

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Violences conjugales, infidélité, défaut d’entretien, manquement au devoir conjugal, indocilité, manque de considération sont autant de facteurs qui sont à la base de la séparation des couples dans notre société

Depuis un certain temps, le divorce est devenu presque banal dans notre société. Les causes de ces divorces sont en effet nombreuses.
– Du côté des femmes, les causes sont généralement dues aux violences conjugales, à l’infidélité de l’homme, au défaut d’entretien, au manque d’un engagement substantiel, au traitement inégal dans le mariage polygamique, au manquement au devoir conjugal.
– Quant aux hommes, ils évoquent très généralement l’infidélité, le manque de respect, les violences conjugales, l’indocilité, le manque de considération.

La notion de divorce dépend de la conception qu’une société se fait du mariage.

Auparavant, le Mali adoptait la conception communautaire qui mettait l’accent sur les valeurs collectives, la stabilité et la permanence de la société. A cette époque, le mariage se présentait comme une institution qui ne dépendait pas uniquement de la volonté individuelle, mais il était l’affaire de toute une communauté.
La rupture du lien conjugal se banalise de jour en jour dans notre société avec une statistique de 35 divorces par semaine soit 1080 divorces par an (2014).
En effet, plusieurs systèmes normatifs coexistent au Mali en matière de dissolution de l’union conjugale. A côté du divorce judiciaire, nous distinguons aussi le divorce religieux et le divorce coutumier.
– Le divorce judiciaire est celui prononcé par un juge du tribunal.
– Le divorce religieux est peu connu par la population car peu pratiqué par les couples dans le milieu urbain. Dans l’islam, la sourate 65 parle en son verset 12 de répudiation s’agissant du divorce. Chez les chrétiens, le mariage à l’église n’est pas un simple contrat juridique, il crée un lien sacré entre les époux pour toute la vie. « Ce que Dieu a uni, l’homme ne doit pas le séparer », dit l’Évangile. Les liens du mariage ne peuvent être rompus car l’église accepte malgré tout qu’un couple marié religieusement soit amené à se séparer ou même divorcer, le fait de vivre séparément n’est plus un pêché ni un motif d’exclusion. L’Église protestante accepte le divorce à condition que toutes les tentatives de conciliation échouent. Mais les couples divorcés ne sont pourtant pas abandonnés car l’Église protestante accepte la possibilité de bénir une nouvelle union. Ces couples peuvent se remarier religieusement si et seulement si les époux demandent une autorisation à la commission synodale compétente qui examinera leurs dossiers. Cette autorisation ne leur sera accordée que si la réponse de l’examen est positive. Dans le cas contraire, la seconde bénédiction n’aura pas lieu.
– Et enfin le divorce coutumier est la troisième voie possible. À ce niveau, il faut rappeler que la plupart des mariages en milieu rural ne sont pas célébrés devant un officier d’état civil, mais plutôt dans un vestibule ou la réunion des notables fait office de mairie. Ce divorce traditionnel est source de tensions sociales lorsque le mariage cesse, soit par la volonté des époux ou soit par la mort de l’un des époux. On retrouve souvent des heurts entre les personnes et entre clans.

Le divorce était rare chez nous auparavant car étant perçu comme un acte déshonorant, beaucoup d’anciens n’acceptaient pas d’assister aux discussions de divorce qui se tenaient à l’extérieur du village. Cette tradition serait toujours maintenue dans certaines localités comme dans la région de Ségou.

En milieu traditionnel, le divorce est donc perçu comme un acte grave. Autrefois, les divorcés faisaient la honte de leurs familles et pouvaient, dans certains cas, être rejetés par leur clan, et, l’arbre sous lequel le divorce était prononcé mourrait quelques années après.

Selon nos anciens, la banalisation du divorce dans notre société est due au manque d’éducation car «la jeune génération sous l’influence de l’occident a oublié ses racines. Les femmes se disent émancipées et ne veulent plus se soumettre. La belle famille ne joue plus son rôle. Elle a oublié que le mariage est fait pour le meilleur et pour le pire. Les hommes n’assument plus leurs rôles de chef de famille. Tout le monde et surtout les femmes veulent commencer par la fin, c’est-à-dire par le meilleur. Personne ne veut souffrir, ce qui est impossible car le mariage est une union sacrée, basée sur des concessions de la part des deux conjoints».

En conclusion, disons que la multiplication des divorces de nos jours est due au fait que le mariage est bafouillé et a perdu tout son sens, parce que, la jeune génération manque de base d’éducation et de savoir vivre au sein d’un foyer qu’il soit polygamique ou monogamique.

Aissé Samaké

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