Le pays dogon, une région abandonnée par l’Etat Malien?
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Beaucoup d’encres ont coulé ces derniers jours concernant La France ou la Russie, pendant ce temps l’ennemie continue d’avancer, et petit à petit tous les villages qui refusent d’adhérer à leur cause disparaissent.
Le pays Dogon, jadis une destination touristique prisée, patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO avec plus de 200 villages, n’est plus.
Il ne reste de ce peuple que la résistance, détresse et un sentiment profond d’abandon par son État, le Mali.
Depuis 2016, les villages brûlent, l’ennemie progresse masquée sous la couverture d’un combat ethnique, culturel, et renforcée par la mauvaise gouvernance, et la crise humanitaire.
Mis dos à dos, les populations, jadis gardiens l’une de l’autre, s’entre-tuent, au nom d’une croyance, d’un terrorisme masqué sous le nom Djihad, qui petit à petit, a entraîné les enfants jeunes, et bras valides dans leur rang.
Ils sont soit milice d’auto – défense, soit des bandits armés ou des terroristes.
Cela s’explique, car la nature a horreur du vide, mais aussi par la stratégie très réfléchie de ces hommes du mal qui veulent séduire davantage les populations abandonnées par leur gouvernement.
Oui, ils sont abandonnés, laissés à eux même, sans éducation, sans santé, sans défense, face à des hommes, qui ne leur donnent pas le choix.
Ogossagou, Sobane Da, Dourou,Ficko, et bien d’autres villes et villages continuent de brûler ou de se soumettre à la soi-disante loi des terroristes, poussant les villageois à abandonner leur terre, leur culture, leur tradition et leur religion.
« Ils détruisent nos sols, et nos végétations, car ils veulent nous toucher dans notre âme, vu que nous sommes un peuple dont la culture est liée à notre environnement et à la nature.
Ils détruisent nos patrimoines culturels, brûlent nos objets d’art, profanent nos lieux sacrés; Ils veulent nous détruire culturellement, moralement et religieusement » dixit Amadou, un ancien guide touristique, convertit en revendeur de crédit téléphonique après deux tentatives d’immigrer vers l’Italie.
Beaucoup de ceux qui vivaient du tourisme vivent dans l’extrême difficulté, ils sont menacés, assassinés ou poussés à la fuite.
La plupart des jeunes désoeuvrés sont tentés par les groupes armés et d’autres se radicalisent et se rallient aux groupes terroristes.
L’abandon crée la frustration et cette frustration pousse beaucoup à penser et à se poser des questions comme :
Faisons-nous partie du Mali ?
Si oui, n’avons nous pas le droit à la sécurité ? À la santé ? À l’éducation ?
Bref, n’avons-nous pas le droit de vivre dignement et dans la paix ?