Le véritable tombeau des morts est le cœur des vivants !

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Perdre un être cher est sûrement la chose la plus dure qui puisse exister au monde, un sentiment qui ne s’explique pas , qui ne s’apparente à rien d’autre, un vide total s’installe, les tourments commencent, les larmes nous viennent naturellement, ce qu’on a pensé être destiné uniquement aux autres personnes, on l’entendait comme un fait divers et l’on dit : Paix à son âme , on l’écrit sur les réseaux sociaux, on le chante, celà est devenu chose anodine sans valeur jusqu’au jour où nous perdons un être qui nous est prôche , qui compte réellement, qui partageait notre quotidien, qui nous donnait son amour, qui partageait notre vie et voilà qu’aujourd’hui, il n’est plus . Ça sonne fort dans ta tête, ton âme pleure, ton cœur a mal et tu te dis : demain, il ne sera pas là, je ne vais plus le voir, plus son sourire n’égayerait mes journées, elle était ta raison de vivre cette personne, tu voulais tant la rendre fière, tant lui dire merci, que si je me bats, c’est pour toi, c’est pour te remercier pour tes efforts, pour te dire que je t’aime à ma manière et d’ailleurs pourquoi ne te l’ai je pas dit étant vivant, pourquoi tant de silence autour de nous, pourtant tu étais là, tu étais là tu étais et je n’ai pas pu te dire : Je t’aime.
La terre , cette bête insatiable te retire à moi , toi mon frère, ma sœur ,ma femme, mon père, mon ami, ma raison d’être, toi avec qui j’ai marché longuement dans ces rues, toi avec qui j’ai rêvé, toi qui sait à quel point j’espèrais changer les choses.

Toi qui sait que tu étais mon espoir !

C’est tellement bizarre, là, tu te poses mille et une questions d’un coup, la mort , c’est donc ça, cette absence brutale, ce voyage vers l’inconnu sans billet retour, laissant un monde creux de larmes et de désespoir derrière. Et pourtant on vie notre vie comme si la mort n’existait pas, comme si elle ne nous concernait pas , comme si elle n’arrivait qu’aux autres, comme si on était immunisé, qu’on avait nous un vaccin, on se sent maître du monde et pourtant dans la vie , nous rapelle la mort : la nuit, ceux qu’on a connu qui ne sont plus, tellement de choses et pourtant on la fuit.

J’ai retourné récemment chez moi à Tombouctou, dans ma ville natale où j’ai passé presque 20 ans de ma vie, ce qui m’a le plus meurtri au fond de moi, c’était quand je rentrais dans ces maisons où j’ai reçu tout l’amour du monde, c’était ces personnes absentes qui n’y étaient plus, quelque part, ça fait un choc, les souvenirs ressurgissent , dans une seule ruelle, tellement de disparus , à jamais partis à qui j’aurai voulu dire au revoir à ma manière. Les souvenirs tels un flashback me reviennent : la force de Mallé , le sourire de Kaga Garba , l’innocence de Hawoye . Et tout un monde qui se dépeuple chaque jour en partance à tout jamais vers la destination finale, la demeure ultime.

L’on se rend compte que réellement le véritable tombeau des morts est le cœur des vivants comme le dit Yasmina Khadra !

Cette année, je pense qu’on a réellement été éprouvé par tout ce qui se passe, on a perdu des amis, des frères, des pères,des mères, des êtres qui comptent.
Mon téléphone , ces jours ci ne cessent de sonner, pas de bonnes nouvelles, nullement pas , des personnes qui partent chaque jour. J’ai envie de consoler mes amis, de leur que je les comprends, de leur dire : Soyez forts, ainsi va la vie, tout est une affaire de destinée , de leurs dire pleurez , vous en avez le droit, pleurez forts, criez mais après relevez vous.  D’un coup , je m’arrête car j’ai toujours fui toute calamité à la recherche d’une éternelle enfance. Là où il n’ya pas de rires, de joie de vivre , je condamne ce endroit, je le bannis et pourtant Emerson a dit que vivre c’est mourir, Ousmane Thieny lui a dit qu’il ne regrettait rien, qu’il a vécu heureux, qu’il est prêt à partir. C’est pas facile d’imaginer que l’on ira un jour à Ségou ( mort )mais je pense quelque fois comme Emerson que parceque l’on sait que l’on doit partir , que nos jours sont comptés, que demain n’est point garantie, nous nous devons de nous hâter de vivre intensément, profondément , sans regrets aucun, de chercher l’essentiel, de s’aimer , de se chercher , de vivre heureux , de réaliser ses rêves les plus fous , qu’on arrête de se morfondre, de se créer des faux problèmes et de vivre, non d’exister mais de vivre car la vie est un don et c’est le plus beau cadeau que l’on puisse avoir. On se doit de le faire pour nos disparus , pour ceux qui sont partis à tout jamais, on a le devoir en leur mémoire de vivre , de les rendre fiers où qu’ils soient, là haut, au cieux, c’est dure mais je pense que s’ils pouvaient nous parler, ils nous dirons : arrêtez de nous pleurer et hâtez-vous de vivre mais n’oubliez pas , surtout pas de prier pour nous, ayez une pensée pour nous car tant que vous vivrez, nous vivrons à travers vous, à tout jamais nous sommes éternels car nous sommes dans vos cœurs et que nous vivons à jamais dans vos souvenirs.

Voyez vous, je sais que c’est dure mais je me dis que rien n’est fait au hasard et que Dieu dans sa grandeur sait ce qu’il fait et ne se trompe jamais alors en ce mois béni, prions encore et encore pour nos morts, pour tous les morts quelqu’en soit leurs religions, leurs provenances , leurs communautés,leurs origines, leurs époques car Dieu est amour, l’amour véritable et qu’il nous écoute tous alors ne doutes jamais et prie !!

Merci encore pour ta lecture, Je te remercie sans cesse , saches que si j’écris , c’est surtout grâce à toi !

Yehia Boré

 

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