La grève des enseignants : parlons en!
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Après une année scolaire 2018-2019 sauvée in extremis, les enseignants maliens du niveau préscolaire et spécial, fondamental et secondaire sont de nouveau en grève. Apres un premier préavis de grève deposé le 25 novembre 2019 et dont lexécution sest étendue sur la période du lundi 16 décembre au vendredi 20 decembre 2019, un second préavis a été deposé par les syndicats des enseignants qui prenait effet à partir du lundi 6 janvier dernier. Il est clair que les enseignants n’ont pas eu gain de cause puisquils viennent à nouveau de charger avec un troisième préavis de 14jours soit 336 heures allant du mardi 21 au vendredi 24 janvier 2020, du lundi 27 au vendredi 31 janvier 2020, et du lundi 03 au vendredi 07 fevrier 2020 inclus. La retention des notes est avec effet immediat. Allons nous observer encore ces 14 jours de grève annoncés en plus des heures perdues? La question reste posée.
Le point dachoppement entre le gouvernement et les syndicalistes, faut-il le rappeler, se situe au niveau de l application de larticle 39 de la loi N°2018-007du 16 janvier 2018 portant statut du personnel enseignant de lenseignement secondaire, de lenseignement fondamental et de léducation préscolaire et spéciale. Selon les syndicalistes, cette loi prévoit une majoration des revenus des enseignants suite à la valorisation de la grille annexée au Statut général de la fonction publique de lEtat. Il n y a donc pas pour eux de nouvelles revendications , mais tout simplement lapplication dune loi que le gouvernement a lui-même fait souverainement voter par lAssemblée Nationale.
Votre blog préféré djélibaa pense effectivement quil ne devrait pas exister de débat à un tel niveau puisque tout est dejà prévu par une loi, il ne suffit quà appliquer les dispositions de ladite loi.
Entre temps, c’est l’école malienne qui est entrain de perdre, les élèves maliens de moins en moins, peuvent prétendre se comparer aux autres élèves de la sous-region à cause du non respect du temps d’apprentissage dû aux nombreuses grèves qui émaillent desormais les années scolaires . C’est le Mali qui perdra si ce problème persiste. Nos dirigeants, manifestement, ne sont pas les plus grands perdants dans toute cette histoire puisque leurs progénitures étudient en bonne place dans les établissements d’enseignement privés.
Aucun malien, ne doit moins se préoccuper de cette situation car cest de lavenir du Mali quil sagit. Nelson Mandela disait fort bien à propos que : <<l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde >>.
Pour finir, le blog Djélibaa s’incline devant la mémoire de l’illustre ministre de lEducation, Dr Témoré Tioulenta et prie pour le repos de son âme qui sen est allé à un moment où tout le pays avait besoin de sa clairvoyance et de son sens du dialogue .
Le blog Djelibaa rappelle au gouvernement, à juste titre, cette citation de Jean Jacques Rousseau et souhaite quelle guide ses actions : <<le respect d’une loi qu’on s’est prescrite est liberté >>.
Mamadou Keita