« Assez de poussière respirée : Nous en avons marre !! ». Tel est le cri de coeur des populations de Sébenicoro, situé en commune IV du District de Bamako, précisément des familles environnantes du Lycée Mamadou M’bodj et des passants-usagers de la rue qui abrite ledit lycée.
Il est devenu désormais une habitude pour les bamakois de circuler sur des routes (quoique goudronnées) et dans des rues poussiéreuses et même d y habiter. Mais, en certains endroits, la situation est intenable. Tel est le cas des zones environnantes du Lycée Mamadou Mbodj de Sébenicoro.

Un terrain de sport aménagé dans la cour du lycée sert d’espace aux élèves pour pratiquer les activités éducatives physiques et sportives obligatoires insérées dans notre système éducatif. En plus de cela, ce terrain de sport est privilégié par les jeunes du quartier qui viennent s’y entraîner tous les jours au petit soir. Toutes ces activités combinées dégagent une telle quantité poussière que les familles voisines du lycée n’en peuvent plus. Les bienfaits du sport sur la santé de l’homme ne sont plus à prouver, mais malheureusement, avec une telle quantité de poussière, évidemment, les bénéfices du sport tranchent avec les risques de maladie auxquels sont exposés ces jeunes. Quid des familles voisines alors, victimes malencontreuses de cette situation, qui, forcement, ne pratiquent pas du sport sur le terrain, mais sont autant exposés aux risques de maladie que ces jeunes?
《Nous sommes fatigués par cette poussière à la fin de l’hivernage, tous les soirs , nos vêtements, ustensiles, et meubles sont toujours couverts de poussière, nos enfants, toujours enrhumés》se plaint une habitante. Il faut vraiment loger à côté du lycée pour voir la pénible situation que ces citoyens vivent. La levée de poussière brouille souvent la vue des passants. Ceux-ci sont obligés de se protéger le nez de passage dans la zone.

En terme de conséquences, le Dr Coulibaly AA, médecin au centre de santé de référence de la commune III (joint au téléphone par djélibaa ) nous a affirmé que l’inhalation de la poussière, crée de graves problèmes à l’organisme , tels que l’obstruction des voies nasales, l’infection des voies aériennes supérieures causant des maladies comme la sinusite, la rhinite , la pneumopathie ou plus grave, le cancer des poumons. Pour le Docteur Coulibaly nous devons protéger tout le corps, surtout le nez, contre la poussière.
Selon l’OMS, au Mali, les maladies respiratoires aiguës sont l’une des causes principales de la mortalité des enfants.
Situation exige, Nous avons prêté le micro aux habitants des lieux concernés pour écouter les solutions qu’ils préconisent. Pour les uns, il faut arroser le terrain avec de l’eau avant de commencer à jouer, l’espace en question est pourtant très vaste pour cela. D’autres préconisent, quant à eux, de verser de l’huile de moteur sur le terrain. Certains vont plus loin en suggérant d’interdire purement et simplement la pratique d’activités sportives sur le terrain, ce qui, il faut le reconnaître, n’est pas aisé à faire. En tout cas, toutes ces solutions peuvent être difficiles à faire, mais pas impossibles.
Nous interpellons vivement la mairie de la commune IV pour quelle prenne à bras-le corps cette situation afin de trouver une solution qui mettra fin à la souffrance des habitants de cette zone. Ne l’oublions pas!! La Constitution malienne garantit la santé et un environnement sain pour tous. Il est un devoir pour tous de garantir ce droit humain.
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Mamadou Keita