Un mariage solide est une union où le pardon et le courage priment sur les sentiments.

Dans cette chronique, il s’agit d’une vie de mariage qui a vu les beaux jours, mais, qui traverse des moments difficiles à cause de la belle-mère.

Je causais avec Dev et on parlait de tout, notamment de l’organisation de notre mariage. La préoccupation majeure était : comment réussir cette organisation pour notre union ? Tout allait bien entre nous jusqu’à la phrase fatidique.

Il a même fixé la date pour officialiser notre amour devant Dieu et les hommes au 31 octobre 2015. Mais avant, Dev devait me présenter à ses sœurs, parce qu’elles ne m’ont jamais vu.

Chez Dev en famille, il me présente à sa sœur Kadi en ces termes : ma sœur adorée ça va ? Oui, je vais bien. Et toi Daou ? Dieu merci, répondit-il. Je te présente ta belle-sœur Sali, celle que je vais bientôt épouser. Est-elle belle n’est-ce pas ? Sur un ton comique

-Kadi répond : hummmmmmmmmm !

– Bonsoir Sali ça va ? Oui ma belle et toi ? Lui ai-je répondu.

– Oui, répond Kadi.J’espère que tu prends bien soin de mon petit mari hein…, a-t-elle répliqué.

– Et moi de répondre : oui ma belle.

Traitée de matérialiste, j’ai été blessée au fond de mon âme

« J’espère que tu ne l’aimes pas pour son argent hein ? », c’est la petite phrase qui m’a blessée au plus profond de mon âme. Tous ces efforts   consentis, depuis notre jeune âge pour notre amour semblaient volés en éclat. Moi qui partage ma vie amoureuse avec Dev depuis le lycée alors même qu’il n’avait pas de sous. L’auteur de cette phrase est Fatoumata, une autre sœur de Dev. Comme si j’étais une femme matérialiste, elle s’est permis de m’offenser. Savait-elle que j’avais un boulot, et que mes dépenses sont à ma charge ?

Bouleversée par ce comportement de ma belle-sœur Fatoumata,j’ai demandé à Dev qu’on rentre. C’était quelques minutes après cet incident. Sur la route du retour, Dev ne cessait de me demander, si j’allais bien à cause d’un silence étrange qui se lisait sur mon visage. Affectée par la parole de Fatoumata, je n’ai rien dit à son grand-frère pour ne pas envenimer les choses, et mettre en mal leur lien familial.

Malgré cette fausse note, nous avons continué avec les préparatifs du mariage. Les amis de Dev étaient au four et au moulin, pour réussir cet événement.

De mon côté, tout bougeait à hauteur de souhait.

Dans ma culture, une future mariée ne doit plus travailler ou même sortir à 3 jours de son mariage. Pendant ce temps, elle est suivie par sa marraine, qui reste à ses petits soins.

Quant à Dev, il ne cessait de m’appeler pour savoir comment j’allais et me rassurer de son amour et de sa sincérité.

Par le mariage, je devais quitter une vie de famille à laquelle j’étais habituée pour un autre, car j’allais être une femme au foyer. Ce qui veut dire, que j’aurai désormais, une nouvelle responsabilité dans ma vie. Au même moment, je pensais aux conseils de ma mère, et je devais faire preuve d’une bonne épouse qui vient d’une grande famille, c’est-à-dire, une fille éduquée et respectueuse pour l’honneur de ma famille. Mais, cette union qui est en préparation à vive allure, aura-t-elle lieu dans une telle atmosphère ?

La 3e partie de cette histoire nous en dira plus.

Dagnogo Oumou