Chronique réalité de mariage (le quotidien d’une femme au foyer part 1 )

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Un mariage solide est une union où le pardon et le courage priment sur les sentiments.

Dans cette chronique, je vous parle de la vie de couple d’une jeune dame pour qui le rêve est devenu un cauchemar suite à la jalousie et calomnie de sa belle-famille.

Fille ainée d’une famille de 6 enfants, Salimata, nous l’appelons ainsi, est seulement âgée de 20 ans. D’origine Bambara et native de Kolokani (région de Koulikoro), Sali venait tout juste d’avoir sa licence en droit quand l’idée du mariage lui est soumise par sa mère.

Elle, qui ne songeait pas encore à une vie de couple, n’avait qu’une seule chose en tête : trouver du boulot pour aider sa famille. Courageuse, ambitieuse et pleine d’esprits, cette jeune fille est foudroyée par l’amour de son petit ami qu’elle a connu au lycée et avec qui, elle entretient une relation amoureuse.

« Sali tu ne crois pas que ton âge avance ? il est temps que tu penses à construire ton foyer et avoir des enfants. Étant jeune, tu dois penser à ton avenir. La vie de jeunesse prendra fin un jour », ne cessait de me répéter, ma mère.

Dans mes pensées, je réalise que maman à raison. Au Mali, les jeunes filles de mon âge qui ont eu la chance de se marier me disent tout le temps : « Hum, Sali est la fille qui croit que le monde tourne autour d’elle seule. Tous les hommes partiront sous ses yeux », mais bref, je n’accordais pas assez d’importance à ce qu’elles me disaient.

Une nuit, l’insomnie s’empare de moi. Je pensais à mon devenir, c’est-à-dire comment ma vie allait être ? C’est pendant cette nuit-là que j’ai songé au mariage. Cependant, une question me taraudait toujours l’esprit. Comment m’y prendre ? Un jour lors de nos causeries Daouda mon petit ami m’a parlé de mariage. J’étais contente, mais je cachais cette joie en moi.

Daouda avait déjà mûri cette idée de mariage après des longues années de relation depuis notre rencontre au lycée.  Sali, tu sais à quoi j’ai pensé ? me demande-t-il. Non, lui ai-je répondu. Dis-moi de quoi il s’agit.

Quelques minutes de soupire et Daouda de me répondre : Je crois qu’il est temps qu’on officialise notre union. Face à cette déclaration de mon partenaire, je reprends la parole et lui dit : c’est une bonne idée, mais (ici je te propose David comme ça tes lecteurs comprendront vite qu’il s’agit de Daouda) ne crois tu pas que nous sommes encore trop jeunes pour le mariage ?

Non Sali, au contraire nous sommes majeurs et nous devons décider de ce que nous voulons. Vouloir c’est pouvoir. J’aimerais fonder un foyer et je veux que tu sois ma femme. Contente de cette demande de mariage que venait de faire mon petit ami, je donne mon accord et lui demande de faire les démarches auprès de mes parents.

Un mois après notre causerie, honora sa promesse. Il fait les premiers pas auprès de ma famille. Chez nous les bambara de kolokani, la demande de main d’une fille se fait auprès des frères du père, de ce fait David envoya des « furuboloma »(démarcheurs pour les demande de mariage)chez mes parents. Sans grande difficulté, ils lui donnèrent une suite favorable. À la suite de l’accord de ma famille, la cérémonie des fiançailles futorganisée.

Tout allait bien entre mon ami devenu par la règle des choses monfutur mari et moi. Ambitieuse, j’ai continué à chercher un emploi pour subvenir aux besoins familiaux. Dans mes recherches, j’ai obtenu un travailau sein de l’entreprise de mon oncle. J’y travaillais comme consultante administrative. Je gagnais bien ma vie et mes parents étaient fiers de moi.

Et moi, nous nous voyons presque chaque jour à la descende du boulot. On parlait de notre vie de foyer à venir. Nous avons vécu comme ça près de deux ans avant qu’il ne soit embauché par une compagnie anglaise. Avec son job, partit au Canada pour y travailler. Pour un départ, il devait passer 6 mois avant d’autres discussions de prolongement de son séjour en fonction du travail.

Parti pour ce boulot, je tenais toujours le mien. Nos causeries se passaient sur WhatsApp et Imo. Je rendais souvent visite à sa famille, mais les choses vont par la suite se compliquer entre nous. Pour quelles raisons ? Vous le saurez dans la deuxième partie de cette chronique.

Restez connecter pour la suite, à très bientôt

DAGNOGO OUMOU

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