À la récherche de l’ Histoire

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Il y’a deux ans de celà si je ne m’abuse, je me rappelle que nous avions été invité par mon ami Boubacar Cris Bocom à l’auberge . On était peu nombreux à l’époque et on aimait si bien être ensemble, un certain sentiment d’appartenance à quelque chose de plus fort que nous, nous liait, une identité commune, on le savait. Arrivés , on était gaté , c’était incroyable, on dirait un évènement , on écoutait du Salif Keita, du Ali Farka , on se laissait bercer par la mélodie des instruments qui ont toujours fait la particularité de ces baobabs de la musique Malienne. On se gavait pas que de musiques mais de Tchep du meilleur de restaurant sénégalais , le bonheur était à son comble, normal me dirait, pour qui sait jusqu’où va ma gourmandise. Ce jour, je me rappelle, j’étais très heureux mais ce n’était nullement pour tout ce qui est cité mais pour le ton que prenait la conversation. Bocoum et moi parlions de livres, de nos plus belles lectures . C’était comme si le temps s’arrêtait, on était baigné dans un autre monde, on parlait à ne pas finir, on parlait le même langage, on se comprenait, on se retrouvait . On riait, c’était magique comme si ,nous n’étions que deux à exister , on se retrouvait de pays en pays, d’auteurs à auteurs, de thèmes à thèmes, on se créait un autre monde. La vie m’a fait cadeau d’amis incroyables , je le sais et parfois, je me demande si je les méritais. Bocoum est sans nul doute l’un de mes meilleurs amis mais surtout l’un des meilleurs lecteurs qui puissent exister, que je connaisse.

Il excelle dans l’art de la conversation, on ne pouvait point s’ennuyer avec lui, on apprend de lui , de tout ce qu’il sait et il s’avère qu’il sait tellement de choses que c’était inimaginable de pouvoir s’en lasser. Bocoum, c’est un évènement, j’aime le dire et car s’il y’a une chose que j’ai apprécié et que je continue d’ailleurs d’apprécier en lui, c’est tout ce savoir accompagné de cette grande humilité. Je m’arrête ici car si je continue de parler de mon ami, je ne saurai terminer. Toujours est il que nous continuons la conversation et voici ce que me dit mon ami :

Bocoum : Dis moi, tu as lu Power de Robert Greene ? Les 48 lois du pouvoir.

Moi : Non, je n’ai jamais entendu parlé de ce livre.

Bocoum : Tu n’es pas au sérieux, n’est-ce pas ?

Moi : bien sûr que je suis au sérieux , pourquoi celà t’étonnes tant ?

Bocoum : Parce que c’est le meilleur livre que l’on puisse lire, je t’assure, il faut que tu le lises, Boré , c’est juste magnifique, c’est, c’est un condensé de meilleurs livres, c’est un livre qui a changé ma vie. C’est comme si tu faisais un tour dans l’histoire.

Moi: T’inquiètes, je vais le faire, je vais le lire mon frère, t’inquiètes.

Bocoum : N’oublie pas surtout, tu m’en diras des nouvelles.

Voilà que nous dépassons ce moment et que la journée continue et dès lors que je sortais de l’auberge, j’oubliais la recommandation de mon frère, occupé ailleurs par mille et une chose à faire, et des livres entassés dans ma bibliothèque pas encore ouverts.

J’oubliais carrément Power. Et voilà que deux ans après, ce même livre me rattrape, j’ai la chance de rencontrer Cheick Kagnassy à l’ISPRIC, un être incroyable doué d’esprit mais aussi de bonté, on devient rapidement amis à force d’échanger sur des livres, on s’envoyait des livres, on se faisait des recommandations, on partage ensemble un temps précieux à la bibliothèque de l’école ou dans le bureau de Monsieur Daffé , le professeur auquel nous voudrions tant ressembler un jour , tant par son éloquence, sa nature ouverte et sa pédagogie. Voilà qu’un matin, on sort de son bureau Cheick et moi en partance sur mon karkash vers la résidence Wassoulou : On parlait d’une vie de Prophète de Sinoué , Cheick a beaucoup aimé ce livre tout comme moi d’ailleurs. Il m’a demandé qu’est ce que je pensais de l’histoire des prophètes qu’il m’avait envoyé. Sur le point de le répondre, il me coupa et me parla d’un livre incroyable qu’il lit ces temps ci : Power de Robert Greene. Il en parla si bien que je me suis rappelé qu’il y’a deux ans, que Bocoum avait tant insisté pour que je lise ce livre . Roi de la procrastination, je me promettais cette fois de lire ce livre. Arrivés à destination avec Cheick, j’oubliais déjà et on parlait d’autres choses. Des jours après, je rencontrai Bocoum à l’Institut français si je me rappelle bien , on parlait de tout et de rien et je ne sais pourquoi : Il m’a dit , n’est ce pas que tu as lu Power ?
Je lui réponds que non, toujours pas.

Pourquoi demandait il ? Il me répondit ce jour : Juste comme ça ! Et voilà qu’on oublie. Quelques temps après , entrain de me connecter, ce que je fais toujours d’ailleurs, sur un groupe du nom de Calec ( Café de Lecture) de ma sœur Aminata Boré , je surprend une conversation du grand Labass avec un autre membre du groupe qui lui demandait ce même livre. Labass, sûrement que c’est la seule bibliothèque vivante que je connaisse. Ce monsieur a tellement lu que ce n’est pas possible. Ses analyses sont pertinentes, son savoir est immense, il est tellement informé, il connaît tellement de choses que sa présence seule impose le respect, j’ai eu la chance de le rencontrer à mon concours de débat, il avait pris la parole ce jour là, laissez moi vous dire que le public était ébahi. Alors si quelqu’un devait avoir ce livre, c’est sans nul doute lui, d’ailleurs qu’est ce qu’il n’a pas lu Grand Labass !!

Boom, voici le livre sur le groupe, Labass l’envoyait et je comprenais là que je ne pouvais plus me défiler, que j’ai refusé d’aller vers le livre, il est venu vers moi, je comprenais qu’il n’y avait plus d’échappatoire, plus d’excuses, que je devais lire ce livre finalement. Je remerciais Labass . Et voilà que j’ouvre enfin ce livre, c’est une sensation magique, arrivé à la page 50, je m’arrêtais, j’étais juste subjugué, dépassé, ébloui, tombé amoureux de ce livre, c’est un événement incroyable et c’est là que je comprenais finalement l’insistance de Bocoum.

La passion avec laquelle Cheikh m’en parlait. J’appelle automatiquement Bocoum pour le remercier, je l’expliquais comment les choses se sont passées, il me dit : Je te l’avais dit , il faut le lire. Finis le vite.
Et c’est ce que j’ai essayé de faire et je vous avoue que j’avais peur de le finir tellement que j’ai aimé le savourer. À la fin , je l’ai laissé de peur de ne pas le finir. Mon encadreur et professeur Tchim qui s’y connait si bien et qui m’a tant appris, lui baobab de la lecture me tint ce conseil : Finis le vite et immortalise le à tout jamais, c’est ce que je décide de faire alors commençons ensemble ma plus belle lecture de l’année, quoi mon plus beau voyage que je me ferai un plaisir de vous faire découvrir, oui , nous ferons ce voyage ensemble car ce voyage sera mon prochain récit sur ce site : Borevi.

Un voyage au cœur même de l’histoire !!

Merci beaucoup pour ton temps, pour ta lecture, Djamanatigui te remercie et te dit à bientôt pour un incroyable voyage qui j’en suis sûr te fera plaisir 😀

Yehi Boré

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